Il faut le dire aux abeilles

Meryem Sekhri

Selon une ancienne pratique européenne, lorsqu’un décès ou un évènement marquant survient dans la vie d’un apiculteur, il faut le dire aux abeilles.

Au Québec, les abeilles domestiques sont menacées par plusieurs facteurs. Leur expédition à travers le Québec, pour des fins de pollinisation commerciale, les rendent vulnérables en raison du transport, de l’exposition aux pesticides et d’une diète déficiente en pollen. Les abeilles d’ici n’échappent pas au syndrome de l’effondrement soudain des colonies. Il faut leur dire.

Ces ouvrières nécessitent de meilleures conditions de travail afin d’effectuer une pollinisation de masse et d’assurer leur pérennité. En marge de l’automatisation de l’agriculture, un virage vers le 4.0 de l’industrie apicole s’impose. L’abeille mellifère 4.0 du Québec est donc une abeille protégée, où les technologies travaillent de concert avec elle. Une réflexion sur une intersectionnalité entre insectes pollinisateurs, paysage, machines et activité humaine constitue un terreau de possibilités.

Les technologies de pollinisation nécessitant un élevage et une récolte de pollen, une intervention architecturale au sein d’une installation industrielle est une piste à explorer autant à l’échelle territoriale que moléculaire.